Appel aux candidat.e.s à la Présidentielle
Réussir l’égalité hommes-femmes pour plus de mixité dans les métiers de demain ! C’est le titre de la tribune publiée aujourd’hui par Les Echos, initiée par Catherine Ladousse, Co-Fondatrice et Présidente du Cercle InterElles, Claudine Schmuck, Présidente du Groupe Informatique et Télécom de Sciences Po Alumni et Thaima Samman, Présidente de WIL (The European Network for Women in Leadership), adressée aux candidat.e.s à la Présidentielle.
Appel soutenu par plus de 40 têtes de réseaux
Oui, c’est un choc ! Dans les secteurs high-tech dont l’importance est décisive pour l’emploi et la croissance, les femmes sont devenues quasi invisibles. En juin dernier nous avons lancé un appel à agir pour la mixité dans le numérique. Cet appel relayé par de nombreuses associations et réseaux féminins a été entendu. D’abord par Vivatech, manifestation phare réunissant des start-up et des grandes entreprises du monde entier. Puis par le gouvernement : le 31 janvier dernier nous avons donc été associés à la présentation du plan sectoriel mixité dans le numérique porté par trois Ministères. De tous les plans sectoriels mis en place depuis 2014, c’est celui qui prend appui sur la mobilisation la plus large d’acteurs du secteur public, privé et de la société civile. C’est donc une étape clé qui a été franchie.
Mais les chiffres alarmants s’accumulent, et prouvent que des dispositifs complémentaires doivent être mis en place. Comme l’établit le rapport sur la 4ème révolution industrielle et les métiers du futur présenté à Davos en janvier dernier, faute d’une concertation encore plus forte et d’un engagement clair du public et du privé, le renforcement de la mixité dans le high-tech n’adviendra pas. En effet, les recrutements de femmes à horizon 2020 par les décideurs clés de 371 groupes mondiaux progressent peu. Notamment dans le high-tech. Résultat ? En 2020 les femmes resteraient très minoritaires chez les moins de 30 ans recrutés dans l’industrie et le high-tech : 27% dans l’énergie, 29% dans l’infrastructure et 34% dans le numérique.
Les décideurs interrogés dans le rapport présenté à Davos ne s’y trompent pas : pour eux l’un des premiers obstacles à la mixité est l’articulation entre vie professionnelle et vie privée. Ce problème se pose avec une acuité renforcée dans l’industrie et le high-tech. S’ajoutant au plafond de verre plus prononcé dans ces secteurs en raison du poids des stéréotypes et du sexisme dit « ordinaire », il contribue au taux d’attrition élevé observé chez les femmes. Pourtant les chiffres le démontrent, les entreprises qui savent s’organiser pour permettre une vraie mixité sont non seulement celles qui performent le mieux mais aussi celles dont les équipes sont les plus épanouies. Agir pour une inclusion et une reconnaissance égale, une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie privée c’est agir pour plus de croissance. Et donc pour plus d’emploi.
Ce constat nous sommes nombreux, femmes et hommes, à le partager. C’est pourquoi, nous lançons à chacun des candidat.e.s à la présidentielle un appel pour une mobilisation encore plus large et complémentaire des acteurs à impliquer. Une alliance qui dans la continuité du plan sectoriel saura prendre appui sur une mobilisation encore plus forte et complémentaire des acteurs à impliquer. Celle-ci passe par l’organisation de rencontres nationales pour fédérer et coordonner toutes les parties prenantes d’une meilleure égalité professionnelle. L’objectif sera de renforcer l’attractivité des métiers d’avenir en prenant appui sur les 17 propositions identifiées par les femmes scientifiques et ingénieures, de lutter contre les stéréotypes pénalisant la carrière des femmes; de prendre appui sur les technologies et le digital pour déployer une organisation du travail moderne et compétitive, et lever les freins à une meilleure articulation des temps de vie, en cohérence avec la proposition de Grenelle du Travail moderne, proposé par le réseau Happy Men pour faire de l’égalité hommes-femmes un levier au service de l’emploi.
Renforcer l’égalité professionnelle pour renforcer l’emploi c’est notre ambition. Une ambition à partager avec les candidats à la Présidentielle que nous interpellons afin d’inscrire ces objectifs prioritaires dans leurs actions au service de la France et de l’avenir de notre société.
Avec le soutien de :
Rebecca Amsellen, Fondatrice Les Glorieuses
Agnès Arcier, Présidente de la Fédération Femmes Administrateurs
Aline Aubertin, Présidente de Femmes ingénieurs
Sonia Bahri, Conseillère du Président de la Commission Nationale Française auprès de l’UNESCO
Laurence Beldowski, Directrice Générale de Communication & Entreprise
Isabelle Blin, Présidente de SupplémentdElles
Bérengère Bouttier, Présidente de Synergie – association pour la mixité (EPITA)
Agnès Bricard, Fondatrice de la Fédération Femmes Administrateurs
Dipty Chanders, Présidente – Association E-mma France (EPITECH)
Viviane de Beaufort, Professeure à l’Essec, fondatrice des Women-Essec programmes
Antoine de Gabrielli, Fondateur du réseau Happy Men
Véronique di Benedetto, Présidente de Femmes du numérique, commission du Syntec Numerique
Catherine Fassi, Présidente de SIGN (SCOR International Gender Network) Paris
Agnès Fourcade Co-présidentes de Femmes business angels
Marie-Amélie Frere, Co-présidente de Girlz in web
Tatiana F. Salomon, Co-présidente et co-fondatrice de Jamais Sans Elles
Emmanuelle Gagliardi, Présidente de CONNECTING WoMEN et fondatrice du Forum de la Mixité
Fatiha Gas, Présidente du réseau Elles@ESIEA et de QFDN
Anne Guillaumat de Blignières, Présidente d’Alter Egales
Isabelle Lenarduzzi, Fondatrice et directrice de JUMP
Marie-Christine Maheas, Coordinatrice du think tank Observatoire de l’Equilibre Hommes Femmes OEHF
Marie-Christine Oghly, Vice-présidente Femmes Chefs d’Entreprise Mondiales
Natacha Quester-Séméon, Porte-parole de Jamais Sans Elles et co-fondatrice de Girl Power 3.0.
Céline Parsoud, Présidente de Women’Up
Ludwine Probst, Présidente de Ladies of Code
Clarisse Reille, Présidente de Grandes Ecoles au Féminin
Delphine Remy-Boutang, Co-Fondatrice de La Journée de la Femme Digitale, Fondatrice du club JFDConnect
Claire Saddy, Présidente des Pionnières
Ana Semado, Vice-présidente de Mines Informatique
Joël Thomas, Délégué Général d’IESF
Nina Varchavsky et Jérémie Chaligné, co-président.e.s de l’association WAX Science
Valérie Vitter Mouradian, Présidente de 50/50 au Féminin
Mansour Zoberi, président de l’Association française des managers de la diversité