Femmes et sciences : ça commence à l’école

L’idée de départ de ce groupe de travail InterElles, mené en 2006-2007, a été le faible pourcentage de femmes en entreprise dans les métiers scientifiques et techniques.

panthéon

Attirer et retenir des talents féminins

Notre objectif est de trouver des actions pour attirer et retenir des talents féminins. Car, même si la parité est quasiment assurée (45-55%) jusqu’au baccalauréat, peu de filles choisissent de poursuivre des études scientifiques et techniques.

Nous avons mené une enquête pour recenser les actions mises en œuvres dans les entreprises du Cercle InterElles pour promouvoir les métiers techniques de nos sociétés auprès des écoles.

Nous avons mis en commun les différents programmes de sensibilisation aux métiers des sciences déployés par nos entreprises et ainsi identifié les actions que tout-e collaborateur-trice des entreprises du Cercle pourrait mener dès le collège :

• Intervenir dans les collèges sur invitation de l’option DP3 (Découverte professionnelle 3h),

• Recevoir des groupes d’élèves/professeurs pour des visites dans l’entreprise, participer aux forums métiers dans les collèges (un parent / un métier)

• Accueillir des élèves de 3ème pour leur stage découverte d’une semaine en entreprise, etc.

Les documents que nous avons élaborés nous permettent :

  • d’intervenir dans ces différents cadres (présentation « l’usine de bonbons»),
  • de témoigner des métiers (fiches « Ma journée avec… »),
  • d’animer des discussions : les quiz, les FAQ, etc.

La dimension masculin/féminin

dans la relation à la technique

Les entreprises du Cercle participent actuellement à une autre enquête, le projet Sexties, lancé à l’INT en mai 2005 pour une durée de 5 ans (contact C.Morley, M.Milon, I.Collet http://www.isabelle-collet.net). Cette enquête a pour objectif général d’étudier la dimension masculin/féminin dans la relation à la technique.

Différents chantiers s’inscrivent dans ce projet :

  • les apprentissages cachés dans les travaux de groupes d’étudiants,
  • l’instrumentation de la technique dans la construction de l’identité,
  • l’évolution du rapport à la technique durant les trois années d’études.

Un livre : « L’informatique a-t-elle un sexe ? Hackers, mythes et réalité » Isabelle Collet, L’Harmattan (2006)

Voici ce qu’écrit Isabelle Collet, membre du CA de femmes et mathématiques, auteure d’une enquête sur la désaffection des étudiantes pour l’informatique, dans un article publié dans « Le Monde diplomatique » ,  dont nous reproduisons de larges extraits:

« On aurait pu croire, au début des années 1980, quand les filles se sont engagées nombreuses dans les études d’informatique, que l’ordinateur échapperait aux pesanteurs sexistes. Mais, rapidement, ce métier s’est de nouveau fortement masculinisé. En France, c’est même la seule discipline scientifique a avoir enregistré une très forte chute de la proportion de filles:

  • En 1983, l’informatique est, dans les écoles d’ingénieurs, le secteur le plus féminisé, à égalité avec l’agroalimentaire (6 points au-dessus de la moyenne nationale).
  • En 2000, elle a rejoint la mécanique et la défense (13 points en dessous de la moyenne nationale), les deux secteurs traditionnellement les plus masculins.

Pourtant, le nombre total de filles se destinant à l’informatique n’a pas tellement varié sur toutes ces années. Mais, à mesure que de nouvelles formations se sont ouvertes, ce sont les garçons qui s’y sont massivement engouffrés.

La vraie question à se poser n’est pas, au fond, pourquoi les filles n’aiment pas l’informatique, mais plutôt pourquoi la passion pour la maîtrise de l’ordinateur, depuis le début des années 1980, a surtout touché les garçons.

Isabelle Collet, a pu constater que les mécanismes de la mise à l’écart des filles sont à rechercher dans les représentations de plus en plus stéréotypées de ces métiers. 

D’où vient ce décalage avec la réalité ?

  • Tous ces jeunes regardent pourtant des images de synthèse, écoutent de la musique électronique, téléphonent sur leur portable et utilisent quotidiennement Internet pour envoyer des courriels, passer des commandes, télécharger de la musique ou de la vidéo…
  • Comment se fait-il que ces nouveaux usages, massivement répandus, n’aient eu pratiquement aucune incidence sur l’image des métiers ? »

Transformer ces représentations

C’est ce à quoi s’activent les entreprises du Cercle InterElles.  Présentations, fiches métiers, expérimentations robotiques comme L’usine à bonbons.

Lors de ce Colloque InterElles 2007, Mme Zehnacker, professeur de physique au collège St Joseph du Parchamp à Boulogne, est venue nous raconter les effets de cette collaboration sur ses élèves : comment avec « L’usine à bonbons » d’une classe « difficile », elle était arrivée à une classe d’élèves motivés qui comprenaient enfin le sens de leurs apprentissages scolaires.

Des outils

Dans La Boîte à Outils vous trouverez des fiches métiers « Une journée avec… »  et deux expérimentations de robotique développées par les entreprises du cercle InterElles, IBM et GE, pour transformer ces représentations et attirer les collégiens vers les études d’ingénieurs:

L’usine à bonbons

Copie de usine à bonbons

Atelier Robots

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